

Né à Bordeaux, 58 ans, 3 enfants, diplômé de l'Ecole d'Arts Appliqués de Poitiers. Graphiste depuis 1991, installé à son compte en 1993. Puis aussi photographe depuis 2015. Formateur dans les écoles de communication bordelaises depuis 2011.
La suite, dans l'interview de Arnaud.
Arnaud :
Quelle formation as-tu suivie, au départ ?
Yann :
Je n’étais pas bon élève (sourire). L’école et moi n’avons pas été copains. Je me suis rattrapé plus tard. En attendant, j’ai travaillé 6 mois à l’entretien de bateaux de plaisance. Ça te forme ! J’étais fasciné par la voile, les grands navigateurs : Tabarly, De Kersauson, Arthaud…
Arnaud :
Tu en as fait ton métier à l'époque ?
Yann :
Non. J’aurais bien aimé. Mais je t’avoue que j’étais un peu perdu. Pas de formation, mon frère faisait ses études de médecine… Alors en attendant je fais un TUC chez les pompiers forestiers de Mont-de Marsan. J’y reste 6 mois et je passe mon permis poids lourd, enfin semi-lourd. C’est là que ma grand-mère m’a parlé de cette école : l'École d’Arts Appliqués de Poitiers. Après 3 années d’études en graphisme publicitaire, j’ai eu mon diplôme et j’ai même été major de ma promotion.
Arnaud :
Petite revanche sur la vie. As-tu trouvé du travail tout de suite ? On est en 1989, c’était pas forcément la joie :
Yann :
Effectivement. J’ai fait des petits stages en agence de communication à Bordeaux. Rien de vraiment concluant. Mon père m’aidait à payer mon loyer mais je devais trouver un travail. Alors je me suis mis à vendre des illustrations en porte-à-porte.
Arnaud :
Et alors ? Ça marche ?
Yann :
Oui, plutôt bien. A tel point que j’arrête ce job et je décide de vendre mes propres illustrations, toujours en porte-à-porte. J’arrive à passer les deux mois d’été tout en mettant de l’argent de côté.
Arnaud :
Et là, tu quittes Bordeaux pour Paris…
Yann :
Exactement. Pas de travail à nouveau, j’ai alors 24 ans, et je quitte Bordeaux pour la capitale. Je travaille 2 années en agence, j’apprends le métier, les charrettes, les “à pas d’heure”... On n’a pas d'ordinateurs à l’époque. On fait tout à la main. Assez rapidement finalement, je me mets à mon compte. Je testerai 8 ans à Paris au final.
Arnaud :
En 1998, tu déménages à Bordeaux, ta ville de naissance. Tu es installé à ton compte, comment ça se passe ?
Yann :
Je propose mes services en création graphique à de nouveaux clients bordelais. Logotype, brochure commerciale, CD-ROM, tous premiers sites Internet, stand, campagnes de pub,... Tout ce qu’on me demande j’essaie de l’honorer.
Arnaud :
Alors tu me vois venir, comment arrives-tu à Canéjan ?
Yann :
Quand je suis arrivé à Bordeaux, j’ai habité Gradignan. C’est en 2002 que je déménage à Canéjan. Je fais alors construire mon petit studio de communication. Tout en bois. Mes clients sont les entreprises de la région et les agences de com.
Arnaud :
Tu m’as dit en préparant cette interview que tu donnais des formations. Comment en es-tu arrivé là ?
Yann :
C’est le besoin de sortir du studio qui m’a amené à la formation. J’avais besoin de voir du monde. En 2011 j’ai commencé à donner des formations au GICFO, à Bordeaux Lac. Puis dans les écoles de communication à Bordeaux. J’interviens à l’EFAP, à l’ICART, au Campus du Lac, à l’ECV, MMI, MyDigital School et au Rocher Palmer en proposant une méthode axée sur la spontanéité, l’analyse, l’observation et la création collective.
Arnaud :
En 2015, tu crées le site Internet zone-acctipolis.com avec un ami ce qui te permet de te rapprocher des entreprises de Canéjan. Peux-tu m’en dire plus ?
Yann :
Avec Sébastien, nous avions commencé à démarcher les entreprises toutes proches. Nous avions même distribué un flyer intitulé “787 mètres : c’est la distance qui nous rapproche”. Et cette distance était la distance moyenne entre le studio et les entreprises de la zone actipolis de Canéjan. En rencontrant les entreprises, nous avons constaté que les entreprises ne se connaissaient pas entre elles. D’où l’idée de ce guide, cet annuaire. Nous avons été soutenus à l’époque par la mairie de Canéjan.
Arnaud :
Quand tous les deux nous entamons cette démarche auprès des entreprises, dans le cadre de nos services en photographie et reportage vidéo, tu as déjà une bonne expérience terrain.
Yann :
C’est vrai. Et le sentiment comme nous l’avons toi et moi choisi qu’il faille développer la proximité. Proposer nos compétences en reportage photographique et en reportage vidéo s'inscrit pleinement dans ce dont les entreprises ont besoin, juste là autour de nous.
Arnaud :
J’ai plus d’ancienneté que toi en photo et en vidéo. En quoi notre duo est-il original ? Qu’a-t-il en plus des autres ?
Yann :
Mon premier métier est le graphisme. La communication graphique pour les entreprises. Ton métier à toi c’est purement la photographie et la vidéo. Moi, j’y suis venu sur le tard. Et en nous associant, nous proposons une offre qui va plus loin que ce simple duo photographe / vidéaste. Il y a la notion d'incorporation, d’intégration dans un flux communicant. De conseil, de stratégie de communication.
Arnaud :
Tu l’as défini un jour en parlant de photographiste. Merci Yann de t’être prêté au jeu de cette interview. C'était un prétexte ludique, peut-être moins figé qu’une description linéaire de ton de vie et un bon moyen d’en connaître un peu plus sur ta vie.
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